Et si l’audace, c’était de disparaître un moment ?
Je ne l’avais pas prévu.
Trois semaines à trois heures au nord, dans un coin reculé, sans bruit, sans rythme, sans plan.
Je devais fuir le chantier bruyant chez moi, et je croyais que ce serait compliqué. Limitant.
Mais j’ai découvert autre chose.
Le silence. Le vrai.
Celui qui commence à 16 h et dure jusqu’au lendemain matin.
Le calme du lac. Le souffle de la nature.
Et en moi… quelque chose qui s’apaise.
Je croyais que j’avais besoin de structure, d’efficacité, de mouvement.
Mais j’avais besoin de vide.
D’espace pour penser autrement.
Ou juste pour ne pas penser du tout.
Ce que je pensais être une interruption s’est transformé en cadeau.
Un retour à moi. Un recentrage. Une clarté que je n’aurais jamais trouvée dans l’agitation.
Alors oui…
Et si l’audace, ce n’était pas toujours de foncer ?
Mais de disparaître un instant, pour mieux revenir.
De retour, mais pas tout à fait la même!